Le premier ministre du Québec François Legault a annoncé des changements à venir dans la politique des nouveaux arrivants du gouvernement, touchant principalement les pré-requis concernant le français pour l’immigration permanente.
À partir de maintenant donc, Québec exigera une «bonne» connaissance du français à l’oral et à l’écrit pour tous les immigrants permanents du volet «économique», dont le nombre accueilli au travers de la province sera augmenté et dont les critères seront changés.
Sous le nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés, les emplois classés dans les catégories 0, 1 et 2 devront avoir un niveau 7 à l’oral, mais seulement de 5 à l’écrit (les postes de gestion, ceux nécessitant un diplôme universitaire et certaines professions issus du collégial sont touchés), tandis que les autres emplois (classés 3, 4 et 5 dans la Classification nationale des professions) pourront être acceptés avec uniquement une maîtrise de niveau 5 à l’oral, sans exigences à l’écrit (comme des assistants-dentaires et des gardiennes d’enfants).
Précédemment, la connaissance du français donnait «quelques points de plus» à une candidature, et n’était pas un prérequis.
La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration Christine Fréchette, qui était aussi à la conférence en début d’après-midi, a expliqué que l’objectif d’une telle réforme est d’avoir des travailleurs «qualifiés» et qui vivront en français au Québec à long terme.
L’immigration temporaire et les réfugiés ne sont pas touchés par ces mesures pour l’instant.