
Un mois après l’accréditation du syndicat au Lieu d’enfouissement technique (LET) de la MRC de Bellechasse, les divisions internes demeurent vives et le climat de travail reste marqué par l’animosité.
Ce qui devait être un processus de représentation collective s’est transformé, selon plusieurs employés, en source de frustration et de blocages.
Malgré une majorité numérique du groupe opposé au syndicat — neuf travailleurs contre cinq — la structure actuelle ne peut pas être modifiée avant l’expiration d’un délai légal d’un an. En attendant, ceux qui souhaitent se retirer de la convention en vigueur affirment devoir continuer à verser leur cotisation mensuelle, qui peut atteindre 30 dollars.
L’exaspération est d’autant plus grande que, depuis la dernière rencontre syndicale en juin dernier, aucune autre réunion n’a été tenue. La formation des délégués, pourtant essentielle au bon fonctionnement d’une section locale, n’a pas encore été complétée. Plusieurs travailleurs affirment donc que le syndicat reste inactif, tout en prélevant des cotisations.
Certains membres du groupe majoritaire envisagent désormais de signer leur carte d’adhésion uniquement pour pouvoir enclencher un processus légal de dissolution du syndicat. L’objectif affiché : reprendre le contrôle du dialogue interne et rétablir un climat de collaboration.
La prochaine période d’activités syndicales prévue à l’automne pourrait être décisive pour l’avenir du syndicat au LET. D’ici là, le site continue de fonctionner dans une ambiance tendue, entre blocage procédural et guerre de positions.