
À l’approche du scrutin fédéral, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) tire la sonnette d’alarme : les enjeux touchant les personnes aînées sont pratiquement absents des plateformes électorales des principaux partis.
Représentant pourtant 20 % de l’électorat, les aînés ne semblent pas être une priorité pour les formations en lice. Selon l’analyse de l’AQDR, seuls le Bloc Québécois et le Parti libéral du Canada proposent des mesures correspondant aux revendications de l’organisme, notamment des hausses de prestations et des mesures pour le soutien à domicile.
Le Bloc souhaite rehausser la Sécurité de la vieillesse de 10 % pour tous les 65 ans et plus et bonifier certains crédits d’impôt. De son côté, le PLC propose une hausse de 5 % du Supplément de revenu garanti, ainsi que des mesures facilitant l’accès aux prestations et à des logements abordables.
Le Parti conservateur veut quant à lui hausser le revenu non imposable des aînés qui travaillent et prolonger l’âge de cotisation aux REER. Le NPD ne propose qu’une hausse vague du SRG, sans précision.
L’AQDR juge ces efforts largement insuffisants. « Élection après élection, on répète qu’on oublie les aînés. Ce n’est pas un cliché, c’est une réalité persistante », affirme son président, Pierre Lynch.
L’organisme espère que le futur gouvernement fera des aînés une réelle priorité, dans un contexte de hausse du coût de la vie et d’instabilité économique.