
Les syndicats représentant les ambulanciers de la région de Chaudière-Appalaches tirent une fois de plus la sonnette d’alarme face à des délais d’intervention qu’ils jugent préoccupants, notamment à Lévis, où la demande dépasse l’offre disponible sur le terrain.
Christian Duperron, président des Travailleurs ambulanciers de Beauce (TASBI), affirme que les délais d’attente à l’urgence nuisent directement à la couverture du territoire. Pendant que les paramédics attendent que leurs patients soient pris en charge, leur secteur d’origine se retrouve sans véhicule disponible, causant un effet domino sur tout le réseau.
Selon lui, le manque d’heures de service à Lévis oblige régulièrement les ambulances de Saint-Charles et d’autres secteurs à couvrir ce territoire, ce qui laisse temporairement les régions périphériques vulnérables. Il s’étonne que ce soit encore les syndicats qui soulèvent cette problématique et appelle les élus municipaux et provinciaux à s’impliquer davantage.
Du côté du CISSS de Chaudière-Appalaches, Richard Ouellet, responsable de la sécurité civile et du préhospitalier d’urgence, reconnaît les défis, mais assure qu’aucune zone n’est laissée sans couverture. Il souligne l’existence d’un plan de déploiement dynamique permettant de repositionner les véhicules entre les régions selon les besoins.
Bien que des investissements récents aient permis d’éliminer des horaires de faction et d’améliorer les délais dans des secteurs comme Sainte-Claire et la Beauce, les représentants du terrain réclament que des efforts similaires soient appliqués à Lévis pour éviter que les effets ne se répercutent partout ailleurs.