
À l’occasion de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus qui se déroule jusqu’au 26 avril, Transplant Québec dévoile de nouvelles données révélant un écart significatif dans les intentions de don d’organes au sein de différentes communautés culturelles du Québec.
Selon un sondage Léger, près de 80 % des membres des communautés autochtone et latino-américaine sont favorables au don d’organes après leur décès, contre 75 % dans la population caucasienne. En revanche, moins de 50 % des personnes issues des communautés noire, moyen-orientale et maghrébine partagent cette intention, une différence marquée qui interpelle.
« Ces résultats témoignent d’un besoin criant de sensibilisation », souligne Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec. Elle évoque notamment l’influence possible des convictions religieuses, en particulier chez les répondants chrétiens et musulmans de ces groupes, comme facteur expliquant la réticence au don.
Le sondage révèle également un important manque d’information. Environ 60 % des personnes issues des communautés noire, maghrébine et moyen-orientale se disent mal informées sur les démarches à entreprendre pour manifester leur volonté de donner leurs organes, comparativement à 63 % de répondants autochtones qui affirment être bien renseignés.
Transplant Québec appelle à la mise en place d’un guichet unique en ligne pour faciliter l’enregistrement des volontés de don. L’organisme réitère son engagement à intensifier ses efforts de sensibilisation afin de sauver davantage de vies, alors qu’une nouvelle loi pourrait bientôt être adoptée pour structurer et promouvoir le don d’organes au Québec.