
Dans le cadre de la consultation publique sur la planification pluriannuelle de l’immigration 2026-2029, la Table régionale des élus municipaux de Chaudière-Appalaches (TREMCA) et Chaudière-Appalaches Économique (CAÉ) réclament que les politiques d’immigration tiennent davantage compte des besoins des entreprises locales.
Dans une région où le chômage demeure très faible, les élus jugent que les programmes actuels sont trop calqués sur la réalité des grands centres urbains.
Le mémoire déposé formule cinq recommandations, dont la modulation de la durée des permis de travail, le rétablissement des conditions antérieures du traitement simplifié, un meilleur financement de la francisation et l’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers établis dans la région. Les élus insistent aussi sur la nécessité d’une communication gouvernementale claire et cohérente.
Daniel Turcotte, maire de Val-Alain et président de la TREMCA, rappelle que les entreprises de Chaudière-Appalaches investissent beaucoup pour recruter à l’international et assurer la francisation des travailleurs. Il déplore que, malgré ces efforts, les règles actuelles limitent l’accès au statut permanent et menacent la stabilité de la main-d’œuvre. Selon lui, Québec dispose déjà de leviers concrets pour agir et doit les utiliser pleinement.
Le paradoxe demeure : alors que certains partis évoquent une réduction de l’immigration, des régions comme Chaudière-Appalaches affirment en avoir un besoin vital pour soutenir leur économie. La députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, reconnaît ces enjeux et indique que la planification pluriannuelle doit permettre de mieux concilier les impératifs provinciaux et fédéraux avec les besoins du marché régional.