
En commission parlementaire ce mardi 3 juin, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) a exprimé ses préoccupations concernant le projet de loi 97, qu’elle considère comme un recul pour les régions forestières du Québec.
Le président de la FQM, Jacques Demers, a dénoncé l’absence de prise en compte des propositions formulées au fil des années par les communautés forestières. Selon lui, malgré les consultations et l’implication des régions, le projet de loi évacue leur rôle dans la gestion des forêts.
Parmi les principales critiques, la FQM rejette la volonté du gouvernement de retirer aux municipalités le pouvoir de régir la plantation et l’abattage d’arbres sur leur territoire. La disparition des tables locales de gestion intégrée (TLGIRT) et la centralisation des décisions sans consultation locale inquiètent également l’organisme.
Luc Simard, préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, a souligné que seul un partenariat étroit avec les élus peut assurer l’acceptabilité sociale des activités forestières. La FQM propose plutôt la création de sociétés régionales d’aménagement forestier regroupant élus, Premières Nations, entreprises, travailleurs et autres acteurs du territoire.
Guy Bernatchez, préfet de la Haute-Gaspésie, estime que ce modèle permettrait une gestion durable et prévisible des forêts, ancrée dans les réalités régionales.
La FQM demeure ouverte à collaborer pour bonifier le projet de loi afin qu’il reflète réellement les besoins des communautés forestières.