
Alors que le taux de chômage au Québec a atteint 5,6 % en 2024, la région de Chaudière-Appalaches se distingue avec un taux de 2,6 %, l’un des plus bas de la province.
Malgré une légère augmentation de 0,8 % par rapport à l’année précédente, la région conserve un marché de l’emploi dynamique, contrastant fortement avec Montréal où le chômage atteint 8 %. Contrairement aux grands centres urbains, Chaudière-Appalaches fait encore face à un manque de main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de la fabrication, de l’agroalimentaire et de la construction.
Plusieurs entreprises peinent toujours à recruter et doivent ralentir leur production ou explorer des solutions comme l’immigration et l’automatisation. Selon la Chambre de commerce de Lévis, la demande de main-d’œuvre reste forte malgré l’augmentation du nombre de chômeurs dans la région. L’Institut du Québec souligne que le ralentissement du marché de l’emploi à l’échelle provinciale s’explique davantage par une baisse des embauches que par des licenciements massifs.
En Chaudière-Appalaches, cet effet est moins marqué grâce à un tissu industriel solide et une économie diversifiée. Un analyste du marché du travail précise que certaines entreprises adoptent une approche plus prudente en matière d’embauche, mais que la région continue d’attirer des travailleurs, notamment des jeunes et des immigrants. Avec la fin progressive des départs massifs à la retraite des baby-boomers, la pression sur le marché du travail pourrait se stabiliser, bien que certains secteurs clés restent confrontés à une pénurie de main-d’œuvre.
Alors que la hausse du chômage au Québec relance le débat sur la fin de cette pénurie, Chaudière-Appalaches illustre une réalité bien différente du reste de la province.