
À quelques jours de la rentrée, la pénurie d’enseignants frappe durement la région de Chaudière-Appalaches.
Selon les données publiées jeudi par le gouvernement, 247 postes demeurent à pourvoir dans les écoles de la région, une hausse marquée par rapport à l’an dernier où 168 postes étaient vacants à la même période.
Ce manque de personnel se fait particulièrement sentir sur la Rive-Sud de Québec, où les centres de services scolaires multiplient les démarches pour combler les classes avant l’arrivée des élèves. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a rappelé que le portrait évolue rapidement et que les chiffres seront mis à jour chaque semaine.
À l’échelle provinciale, un peu plus de 4000 postes doivent encore être comblés, bien que le gouvernement se félicite d’avoir pourvu 96 % des besoins, une amélioration en comparaison avec les 8558 postes vacants recensés en août 2023. Dans la Capitale-Nationale, la situation est plus stable avec 251 postes toujours libres, contre 277 l’an dernier.
Pour pallier la pénurie, les directions d’école doivent faire preuve de créativité : recours à des enseignants non qualifiés, rappels de retraités et appels répétés à des candidats disponibles. Mais la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) s’inquiète de la qualité de l’enseignement offert.
Son président, Francis Côté, insiste sur l’importance d’attirer et de retenir du personnel qualifié afin d’assurer une stabilité et une meilleure continuité dans le réseau scolaire. Selon lui, sans enseignants expérimentés et formés, c’est directement la réussite des élèves qui risque d’être compromise.