
Québec a présenté lundi un guide destiné aux cégeps et universités afin d’encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et d’en maximiser les retombées positives dans le milieu académique.
Préparé par l’Instance de concertation nationale sur l’IA en enseignement supérieur, ce document propose des balises pour favoriser une utilisation responsable de ces technologies.
Le guide encourage une démocratisation de l’accès à l’IA afin qu’elle bénéficie à l’ensemble de la communauté étudiante et enseignante, et non uniquement à une minorité de spécialistes. La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, voit en l’IA un outil à explorer plutôt qu’à craindre, pouvant devenir un levier pour la réussite éducative.
Parmi les usages proposés figurent la création de questions d’examen ou la structuration de plans de cours pour les enseignants, ainsi que l’optimisation de tâches administratives pour les directions. Toutefois, le document précise que l’IA doit demeurer complémentaire au travail humain et ne pas s’y substituer.
Le guide aborde aussi la question du plagiat, en hausse depuis deux ans, et recommande de sensibiliser la communauté académique à l’importance de préserver l’intégrité intellectuelle. Chaque enseignant pourra décider si ses étudiants peuvent ou non recourir à l’IA dans leurs travaux.
Enfin, le document attire l’attention sur des enjeux sensibles, tels que la protection des données personnelles, les droits de propriété intellectuelle, la reproduction de biais et l’impact environnemental des outils génératifs.
Ce guide de recommandations, d’une trentaine de pages, sera accompagné d’un second document présentant des exemples concrets de bonnes pratiques afin d’outiller les établissements qui conserveront leur autonomie quant au cadre d’utilisation adopté.